MES CHERES TETES BLONDES ...

Par ordre d'arrivée dans notre monde

Mickaël 
(mon petit-fils)


Un des artistes de notre univers - Comme tous les garçons de notre famille, donner de ses nouvelles n'a jamais été son principal souci ! Il lui a toujours suffi de nous dire qu'il nous aimait. Mission (essentielle) terminée -
Aussi, c'est au travers de son mode d'expression favori - le dessin - qu'il a su nous le faire comprendre très tôt.

Quand même, pour le fun :

 avec sa soeur (qui n'a qu'à bien se tenir !)
Grand frère très attentif !

Natacha
 (ma nièce par son père)

Une autre artiste, et pas des moindres

  
Mise au piano très tôt (3ans et demie) elle a développé au conservatoire de Dijon un magnifique talent





Elle m'adressait des cartes postales qui reflètaient son apprentissage musical ...

"Chère tata, un petit coucou (Daquin) des Alpes où, dans un ruisseau limpide, je pêche la "truite" (Schubert). Des "quatre saisons" (Vivaldi) on ne reconnait plus l'été "La pluie ne cesse de tomber !" (Bécaud). La nuit sur "le Mont Chauve" (Moussorgski) des ombres forment une "danse macabre" 'St Saëns). A l'aube s'élève "La symphonie du nouveau monde" (Dvorak)....

et d'autres, pleines d'inventions















































Alexandra
 (ma petite-fille)

Avec nos filles, nous avons davantage de matière ...

 une ravissante petite chipie ...
... mais qui a révélé  un sens certain de la famille et un profond attachement aux siens -  elle m'a écrit souvent, très tôt, des lettres qui valent leur pesant d'or :

Une carte postale recto - verso

Elle évoque dans la carte jointe au "cadeau" le superbe travail réalisé en commun (*avec maman et grand frère) 
afin de m'offrir un recueil des textes que j'avais écrits à leur intention  (voir "Vie en Diaspora")


 Sous ses airs écervelés, elle cultive un très beau jardin secret - ici elle a 10 ans. 
voici un poème qu'elle m'a offert  en ajoutant à la fin de sa carte "si tu n'as pas compris, appelle-moi "...

Ecris-moi

Ne cherche pas comment
Ne cherche pas pourquoi
Ecris-moi. Simplement.
Laisse jaillir ta joie,
Et tes cris, et ta peine.
Laisse tourner tes mots
Entre l'épine et la verveine.
Délivre-les de leurs cachots.
Que tes mots soient ouverts,
Que tes mots soient de soie.
Qu'ils soient bleus,
Qu'ils soient verts
Mais qu'ils viennent de toi !
Mets ta tête à l'envers
Et ton coeur à l'endroit.

Jean-Yves Roy


Dans ses lettres, elle racontait en toute innocence et sans épargner le moindre détail, le quotidien de ses vacances :

Extrait  (fautes d'orthographe y compris) :

"Je suis à Morillon en colonie avec mes copines (Ikmel (?), Cassandra, Audrey, Emilie).
Je m'ammuse bien,  je rigole bien, sauf que le premier jour j'ai vomis 7 fois (mon record) bon bref,  je suis partie pendant 1 journée en Yivaire car pendant toutes les vacances, tous les matin comment on faient une activité "culture" on à dit (les annimateurs) qu'on allaient faire une plaque et pour la faire il faut aller en Yvaire. C'était à 1 heure de Morillon. On là visité, c'était super bien et jolie car les maisons on auraient dit qu'elles ressemblaient aux maisons dans ("Astérix et Obélix").

Dans la chambre il y a une fille qui me, enfin, nous fait rire car elle nous montre sa "zézétte" avec des poils sur la raie de la zézétte qui sont frisée. Elle s'appelle (cassandra). La nuit elle a peur d'aller aux toillettes alors elle fait "pipi" dans le robiné. HA,HA,HA,HO,HO,HI,HI.

Bon "bin" je te dit "aurevoir" (avec des fautes) et gros bisous. Je suis au téléphone avec maman et je lui et dit pour ma copine et elle à rigolé. Bisous mémé je vais aussi écrire à mémé "Boveil" (*ma mère, donc son arrière-grand-mère) et pépé. Je dois aller dormire. Bisous !!!!!!!

*Comme j'ai ri moi aussi en lisant cette lettre ! Ah! ma coquine ! 


Enzo
(mon petit-fils)


Le seul qui habite dans ma région, ce qui a réduit les échanges épistolaires...




Hormis au cours
de vacances
en "colo" où Enzo
m'explique par le détail
les lieux où il vit
les copains qu'il y trouve
 les moniteurs
qui les encadrent 
les loisirs qu'ils
partagent...





avec sa tante (paternelle)

Ce que je sais de lui : un coeur plein d'amour pour ses parents et aussi - non mais ! - pour sa mémé !


18 ans !

*********

La mini tornade est passée ! (Août 2008)



Voilà, c'est fini. La mini tornade est passée !
Ma petite-fille (la tornade) et son amie (sage) sont maintenant dans le train du retour vers Paris.

Réveillées aux aurores, café avalé (moi), indispensable stage dans la salle de bain (elles) pour lisser les coiffures (ah les cheveux ! Il faut que rien ne dépasse!), sacs et valises bouclés, sandwichs pour le voyage emballés, nous avons rejoint la gare avec une demie heure d'avance - rien à dire.

Rangement de l'appartement terminé, je pense à mes petites chéries. L'une (Alexandra ma petite-fille) semble mue en permanence par un ressort ; son amie Lisa est d'un tempérament plutôt dolent, calme, son origine mauricienne y est sans doute pour quelque chose. Elles ont les mêmes intérêts néanmoins : passer leur temps (quand on a quitté la plage) au téléphone, sur internet, 
devant la télé pour ne surtout pas manquer les staracs et autres feuilletons du même acabit : superficiels, sans la moindre valeur éducative, si ce n'est celle de l'apologie de l'argent facilement gagné et son corollaire qu'est la promesse du bonheur illusoire.

J'ai tenté, on ne sait jamais, un "vous ne préférez pas lire ?" mais leurs regards de connivence - d'où sort-elle ? (moi) - m'a fait comprendre toute l'incongruité de ma question.



Alexandra possède un tempérament très déterminé ; bien cadré, ce pourrait lui être très bénéfique. Pour l'heure, c'est elle qui prend, péremptoire, les choses en mains ; et son amie semble toujours en accord. Pas de frictions donc.

Moi, c'est Mém (mémé !) ; l'habitude fut prise à la naissance de mon petit-fils, frère et aîné d'Alexandra. Ma fille a bien tenté "douchka", "mounette", "mamounette" mais on ne sait comment, "mémé" remporta la palme ! "Mamie" ? Trop distant. J'ai essayé de faire remarquer que "mémé" correspondait à l'image d'antan : de douces et vieilles personnes à cheveux blancs tirés sobrement en chignon ramassé, aux joues et aux mains ridées, vêtues le plus souvent de robes et tabliers sombres, occupées dans leur cuisine à la préparation de plats longuement mijotés, de gâteaux ou de crêpes, ou encore de confiture délicieuses dont elles avaient le secret.



"Mémé" ! Mon image de "diva" (car  en ce temps-là je chantais), en prit un coup !

En "mem" attentionnée, à l'heure du déjeuner et pour les premiers repas pris en commun, je préparai la table, après quelques aller-retour cuisine-salle à manger, et disposai les couverts, sans que mes jeunes "miss" alors âgées de 15 ans environ, ne détournent les yeux de l'écran de télévision. A la fin du repas, même manège. A 15 ans, pensais-je, il est temps de donner à mes pensionnaires quelques notions concernant les contingences domestiques qui régissent peu ou prou la vie familiale ! Dés le lendemain, je les appelai toutes deux dans la cuisine : les assiettes, c'est là, les verres aussi, et les couverts ici.

Elles assumèrent alors avec beaucoup de bonne grâce - et de rapidité - la tâche qui leur incombait. - Mam, tu as de la chance me dit ma fille (maman d'Alexandra) au téléphone ; tu obtiens ce que j'essaie d'instaurer , sans succès, ou si peu ! Eh oui, les mémés ont plus de poids que les parents quelquefois, d'où le rôle complémentaire qu'elles peuvent jouer auprès des petits-enfants, quand la distance géographique ne les en prive pas.

Quand nous allons en promenade, à la plage, en ville, je vois Lisa se charger sans mot dire, du sac contenant serviettes de plage, revues, et autres accessoires indispensables, forcément. Tandis qu'Alexandra libre de toute entrave, avance d'un pas vif,  bras ballants le long de son corps, s'animant d'un léger mouvement de balancier,  nez en l'air, dans une attitude, un port de reine ! Jamais, malgré mon intervention outrée mais discrète (Alexandra ! tu exagères ! Prends-en ta part !) les choses n'ont changé. Je ne pus m'empêcher de penser au temps où, moi aussi, gentille petite, j'offrais toujours mes services que personne ne songeait à refuser ... A l'évidence, là-dessus, ma petite-fille n'a aucun complexe ! Mais je sais aussi qu'avec l'âge et les expériences, Lisa apprendra à dire "non" aux abus de l'amitié. Je l'espère pour elle. Alexandra aura besoin, elle aussi, des leçons de la vie pour assouplir sa nature impatiente, intransigeante. C'est ce que j'essaie déjà de lui faire entrevoir. 

10 ans, déjà !

Depuis, les deux amies ont suivi des chemins différents.

Alexandra est devenue une jeune femme à la "tête bien faite" : réfléchie, organisée, capable d'empathie, 
réaliste, déterminée, nantie d'un solide bon sens-
toutes qualités mises au service de l'avenir personnel et professionnelle qu'elle construit sereinement.

*******

4 commentaires:

  1. C'est émouvant de voir toutes ces preuves d'amour.
    C'est une belle famille avec des jeunes bien dans leur vie et dans leur tête.
    Gros bisous Dzovinar.
    Belle fin de journée

    RépondreSupprimer
  2. Réponses
    1. Comme je viens de rire et....pleurer en lisant toutes ces lettres que tu partages et que je ne connaissais pas! Comme nous t aimons maman! Merci !

      Supprimer
    2. Je me suis beaucoup amusée en faisant cet "inventaire" de mes si chères têtes blondes qui sont, elles aussi, le sel de ma vie.

      Supprimer

Quelques lignes signalant votre passage me feront toujours plaisirs. Si vous n'avez pas de blog, vous pouvez néanmoins poster un commentaire en cliquant sur "Anonyme" et signer de votre nom ou un avatar. Amicalement,
Dzovinar