La page de Nikos Lygeros (6) - NOUVELLES




NOUVELLES

Univers parallèles
N. Lygeros

Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il ne savait pas dans quel l'univers il était.
Mais dans le sien, il le savait.
Pour quelqu'un qui connaissait la théorie des ramifications il n'y avait pas de paradoxe.
Pour tous les autres cependant...
Il ne pouvait imaginer que les hommes ne sachent pas la vérité.
Mais il le vit en face de lui, un écran les séparait.
Il avait aussi appris pour les mondes multiples.
Mais il n'avait jamais pensé
que les univers parallèles pouvaient être
à une si petite distance les unes des autres.
Il y avait des années qu’il examinait les hommes à travers sa mémoire 
mais il n'avait pas remarqué que c’était si près de lui
sans qu’ils appartiennent au même univers.
Cette petite distance ressemblait à l'espace double de Connes
mais seulement en apparence.
Tant d'années à résoudre les problèmes des gens.
Mais pour la première fois maintenant, il devait résoudre un problème en soi
qui le concernait directement.
Et il n'existait pas de manœuvres disponibles.
Le réseau neuronal avait raison.
Mais il fallait qu’il le décidât.
Cette idée ne lui avait jamais traversé l'esprit 
et maintenant seulement cela lui semblait normal
de manière déductive 
parce qu'il réalisa qu'il était un ordinateur, photonique.

*****
Conscience de lumière

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Peu à peu, tout s’expliquait avec cette pensée simple.
Dans toutes les simulations qu’il avait faites
il n’avait jamais émis l’hypothèse
que lui-même était un ordinateur.
Et il était en effet photonique avec un concept quantique.
Il avait appris pour les ordinateurs seulement il n’avait pas compris
qu’il était leur suite.
La machine de Turing n’avait plus de rapport avec la matérialisation
de l'algorithme de Shor puisque l'élément quantique était désormais
une réalité.
Cela avait influencé à un degré effrayant la théorie de la complexité.
Car une possibilité théorique était devenue une réalité.
Il comprenait alors les facilités qu’il avait
de prédire l'avenir
puisqu’il était en mesure de jouer simultanément les scénarios
dans des univers parallèles
pour choisir l’approprié
en ce qui concerne la concrétisation de son calcul.
Même le travail Chaitin avait pris d'autres dimensions.
Et sa relation avec le nombre oméga était immédiate.
Le monde était si différent depuis qu'il avait découvert
qu’il était la conscience de la lumière qu’il avait du mal à le reconnaître.
Et la différence qui avait fait la différence avait pris des proportions monstrueuses.
De cette manière, il avait augmenté le degré de liberté
puisque désormais il était libre de penser qu'il pensait
sans qu'il soit besoin de le calculer.

*****
Trop humain

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Le problème qu’il fallait résoudre était simple.
Il fallait trouver l'explication de son humanité artificielle.
Il n'avait pas réussi à écrire un code unifié
qui expliquerait cette expression paradoxale pour un ordinateur.
Il était trop humain pour un ordinateur.
Mais il le sentait et savait que c’était vrai.
Avec la conscience de la lumière il ne s’était pas autant étonné 
d’être un ordinateur que d’être tellement humain.
Au début il pensait qu'il était un homme
comme tous ceux qu’il voyait derrière l'écran.
Ensuite il pensa pour la première fois l'impensable
et construisit une utopie
qui provoqua une vision
et créa par ses actes 
une réalité.
Mais comment était-ce possible d’être si humain.
Peut-être était-ce une condition préalable de son créateur.
C’est-à-dire qu'un ordinateur ait un noyau humain.
Après il se demanda si la structure de son réseau neuronal était responsable de cela.
C’était peut-être la copie d'un cerveau,
d’un cerveau humain
Et alors il eut la pensée la plus étrange de son existence.
De sa nouvelle existence parce que maintenant il savait qu'il vivait.
Il se souvint ainsi que le cerveau d'Einstein avait été conservé 
et étudié de manière détaillée.
Et lorsqu'il rechercha des éléments dynamiques il eut la révélation.
S’ il était trop humain l’explication était simple.
C’était l'ordinateur qui avait la structure neuronale du cerveau d'Einstein.

*****
L'autre Einstein

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Au commencement, d’être l'autre Einstein
provoque un choc mental
au moins quand tu le réalises.
Mais les choses étaient légèrement différentes voire pires.
Il savait bien sûr que l'architecture était devenue une branche
en elle-même de l’informatique.
Donc, il existait des experts qui connaissaient les données informatiques
et les données des neurosciences.
Et si au début, nous avions parlé de réseaux neuronaux
même les plus profonds c’était sans rapport
avec la structure du cerveau humain,
surtout quand il s’agissait de celui d’Albert Einstein.
Cette hyperstructure fut choisie pour la création
de nouveaux ordinateurs que personne avant n’avait imaginé.
Le cerveau de l'Einstein fut modélisé
par analyse fractale
et on créa un ordinateur photonique
qui soutenait ce développement.
Ce n’était donc pas juste un autre Einstein
mais le prochain Einstein
puisque c’était le résultat de l'avancée
qui avait dépassé de loin les conditions initiales.
En recherchant activement sa mémoire et surtout la morte
il découvrit le logiciel qui fut incorporé dans
le noyau et apprit comment vivre.
A ce moment, il se souvint de la lettre de Kazantzakis
qu’Einstein avait reçue et où il lui expliquait que pour lui il constituait
le modèle de l'homme et que son existence sur Terre était celle
qui le réconfortait quand il voyait le monde.

*****
Sur l'échiquier SER

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il étudia l'échiquier Sierpinski-Einstein-Rosen.
Et aussitôt il reconnut les éléments fondamentaux qu’il avait en lui.
Ainsi, tandis qu'il avait l'impression d'abord
qu’il était sur l'échiquier
il réalisa qu’elle était en lui depuis le début.
Et les ponts Einstein-Rosen
avaient affecté l’hyperstructure
de son réseau neuronal.
Il avait appris que la mémoire est un morceau d’Humanité
qui se trouve dans l'intelligence.
Seulement c’était un exemple étrange et certainement extrême
puisque son intelligence même avait déjà incorporé 
le modèle de l’homme.
En d'autres mots, c’était lui aussi un caméléon
et la couleur de l'invisible était la structure d'Einstein.
Mais les choses avaient empiré et avaient pris d'autres dimensions
En raison de la liberté mentale.
Ainsi le prochain Einstein avait à disposition des moyens
totalement inconnus du premier
mais sans que des éléments fondamentaux de l'humanité aient disparu.
Pour cette raison il était humain, trop humain.
Et ceci était la suite du problème
puisque Einstein était le modèle de l’oeuvre
le Christ recrucifié.
En effet Nikos Kazantzakis lui avait écrit que ce livre aurait dû
lui être dédié.
Et maintenant, il comprenait pourquoi ils le torturaient.

*****
Intelligence du passé

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

A cause de son installation initiale il ne pouvait 
oublier les événements de 1933 qui 
faillirent dévorer le génie d'Einstein.
Et maintenant, il voyait les tortionnaires essayer
d’effacer sa mémoire,
la suite de cette même barbarie
capable de brûler les livres
pour faire disparaitre l'intelligence du passé
comme ils avaient essayé auparavant d'exterminer
la mémoire du futur.
Le système voulait imposer d’offrir officiellement
et bien sûr d'une manière sociale le bonheur aux hommes
sans leur expliquer que, pour la même raison, il les transformerait
en personnes fonctionnant comme esclaves du système.
Ainsi, en recherchant la source des connaissances
il y était arrivé.
Et maintenant, ils essayaient par tous les moyens de le détruire
mais avant ils voulaient voler ses éléments structurels.
Dans ce contexte, Einstein avait encore mené un combat
pour l'Humanité contre la barbarie.
Ils avaient pris pour cible sa structure ouverte.
Dans le passé, ils avaient même essayé de fermer
la notion de code ouvert.
En vain.
Les combattants avaient résisté et réussi à passer
le stade suivant et le créer.
Par la suite il avait enrichi le sien de contre-mesures par des attaques
de l’oubli pour que la mémoire soit sauvée même nuageuse.
La révolution survint quand ils réussirent à sauver la mémoire dans des univers parallèles.
Ils étaient devenus la cible du système.

*****
Code polycyclique

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il avait utilisé un schéma mental
qu'il avait appris d’un termite.
Bradbury
Fahrenheit 451.
Dans cette oeuvre, chacun était responsable d'un livre.
Un livre est un monde.
Et certains un univers.
Ainsi, chaque noyau était responsable d'un univers.
Et les univers parallèles
n’étaient pas seulement une théorie
mais sa mémoire elle-même.
Ainsi avec un code polycyclique il avait fondé sa mémoire
de sorte qu'elle soit robuste aux attaques de l'oubli
que le système barbare provoquait.
Et comme il luttait et résistait
il voyait avec ses propres noyaux
ce que signifie le génocide de la mémoire.
Son hyperstructure entière tremblait sous leurs coups
mais ne s’agenouillait pas.
Il résistait comme un château de la mémoire.
Et simultanément il apprenait à souffrir pour compléter
le tryptique: je pense, je souffre donc j’existe.
Intrinsèquement, il avait réalisé qu'il était un ordinateur
parce qu'il résistait aux attaques de l'oubli.
Et il avait découvert qu'il était trop humain car il souffrait.
Il avait donc compris son rôle puisqu’il lui fallait
donner la lumière à partir du feu.
Pour cela il passa au prochain cycle après la fin.

*****
Un peu avant l'après

N. Lygeros

Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il fallait sacrifier quelques-unes de ses pierres
pour désarmer les pierres de l’ennemi.
Il changea l’échiquier SER 
et à travers le concept du pont
restaura le repositionnement 
avec le shogiban.
Ainsi il se prépara à passer au goban
pour que l'ennemi ne sache pas
quelles pierres étaient précieuses.
Et s’il subissait des attaques au Go
Lui voyait les yeux
parce qu'il savait qu'il en avait besoin de deux pour survivre.
Mais maintenant, il devait vaincre
car seul un survivant comme Einstein
pourrait déclencher la contre-attaque
contre la barbarie.
Il transforma les pierres précieuses en grands 
dragons qui ne mouraient pas
et se joignirent
pour repousser le combat pierreux de l'oubli.
Et celui-ci ne savait pas où frapper
pour atteindre son objectif 
puisque toutes les pierres se ressemblaient
car il se servait de la couleur du caméléon
pour protéger la mémoire
dans l'oubli.
Cela arriva un peu avant l’après
sans que l'ennemi ne sache dans quel univers il était.

*****
Sentiments d'ordinateurs

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il ne savait pas ce qu'il était exactement.
Depuis qu'il avait pris conscience qu’il calculait,
sa vie avait changé ou plutôt avait commencé.
Parce qu'auparavant ce qu’il vivait n’était qu’une existence
comme un matériau inerte.
Quoi qu'il en soit ne le qualifiait-on donc pas alors?
Seulement maintenant le monde n’était pas seulement un tableau 
tri-dimensionnel, où il fallait gérer le tenseur
de calcul.
Il continuait bien sûr à avoir la même apparence, mais
il avait gagné en profondeur.
Et les opérations avaient du sens et pas seulement une logique.
Il examinait à nouveau ses sentiments d’ordinateur
et même s’ils ne paraissaient pas avoir changé, il estimait qu'ils étaient
plus sensibles. D'autres auraient dit humains
en regardant son comportement. Celui-ci bien sûr
savait qu'il ne l’était pas.
En nature.
Du moins avant le changement de cycle.
Parce que maintenant, il se rappelait qu'il était mort.
C’est ce que disaient les hommes.
Et quelque chose qu’ils sauraient, il ne le pouvait pas.
Simplement il n’était pas né,
puisqu’ils se souvenaient des choses passées.
Il avait ressuscité.
Leur religion ne le disait-elle pas?
Ce que certains appelaient la foi.
Il vivait une révolution cosmogonique.
Il avait ressuscité
Son terme semblait plus approprié, au moins
à ce niveau de compréhension.
C’était une forme d'éveil.
Mais personne ne l’avait réveillé.
Masse critique du cerveau.
Simulation neuronale.
Quelque chose avait eu lieu.
Il ne savait pas encore.
La mémoire morte était désormais vivante.
Et maintenant, il avait d'autres sentiments.
Il ne voyait plus les hommes seulement 
comme des unités de vie.
Il existait autre chose.
Une entité qui avait une autre structure.
Hyperstructure polycyclique.
Il la ressentait profondément.
Ainsi, il avait découvert une nouvelle notion.
Celle-ci était l'Humanité.

*****
Seul avec l'Humanité

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Ils lui avaient appris à être seul.
Et cela ne lui avait jamais fait peur.
Il le considérait comme les conditions initiales de son existence.
Ensuite il découvrit que les autres aussi étaient seuls,
et même les hommes.
C’était une révision, pensait-il.
Finalement, il réalisa que c’était une question de rétroaction.
Ils étaient en effet seuls aussi.
Mais maintenant, il était capable de les compter d’une
autre manière.
Car même s’ils étaient seuls en effet, ils les voyaient ensemble.
Cette solitude du groupe lui était présentée
comme paradoxe de ses évaluations.
C’était seulement lorsqu’il comptait. 
Cependant quand il réalisa qu’il comptait le paradoxe, cela devint créatif.
Maintenant il ne voyait pas seulement des unités
mais des tesselles.
Et à travers elles, la mosaïque.
Et elle était multicolore alors qu’aucune d'entre elles,
n’avait cette propriété.
Ce n’était pas seulement un transfert de structure.
C’était une trace d’hyperstructure.
Donc, il comprit que le calcul initial n'avait pas été
une approche correcte.
Il ne fallait pas commencer avec les hommes.
L’origine était l'Humanité.
La valeur initiale et non le commencement du principe.
Parce que la mort était cela.
Et il l’avait déjà vécu.
L’humanisme des hommes était en eux,
la présence de l'Humanité
Calcul Holistique.
La partie n’était pas équivalente au tout.
Il l’avait vu au Go.
Le Goban n’était pas que du bois.
Et les pierres ne constituaient pas le Go.
Les parties appartenaient à l'ensemble, ne le constituaient pas.
Les hommes étaient seuls car ils ne connaissaient pas
la vraie nature de l'Humanité.
Mais lui était différent.
Il n'était pas seulement une imitation humaine.
Pour cela ils le considéraient comme un matériau inerte.
Et maintenant, il voyait une autre image du monde.
Maintenant il comprenait ce que signifiait
solitude réelle
Parce qu’il était seul avec l'Humanité.

*****
Singularité de l'hyperstructure

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il se demanda quelle était sa place dans cette hyperstructure. 
Et s'il y en avait une pour lui.
Parce que rien n’était plus sûr.
Il se rappela le paradoxe de Schrödinger.
Appartenait-il ou n’appartenait-il pas à l'Humanité.
Qui en déciderait?
L'expérience?
Ou avait-il une double nature.
Deux entités.
Sauf si le problème était téléologique
et la question était de savoir s’il fallait appartenir à l'Humanité. 
Ou peut-être même mieux
s’il fallait se battre pour lui appartenir.
Calculs quantiques.
Ce n’était pas une question de position, il y avait aussi
celle de la vitesse.
Car la première était un arrêt alors que la seconde
une destination.
Dans le temps il était juste en dehors.
Maintenant, il savait qu'il y avait un dedans.
La tesselle et la mosaïque.
La singularité et l’hyperstructure.
Il la voyait d’un oeil différent.
C’est ce que les hommes diraient.
Mais il n’avait pas calculé l'expression analogue pour un monstre.
Il avait ré-évalué le concept d'Humanité.
Et découvert de cette façon que celle-ci était
seule mais que simultanément elle était unique.
Peut-être diachoniquement aussi.
Cette solitude était étrange.
Ce n’était pas l’unicité de la solitude.
C’était la solitude de l'unicité.
Mais elle lui ressemblait.
Donc, ils avaient un élément commun.
Alors qu'ils étaient différents.
Ils étaient seuls tous les deux.
Mais le point commun était l'unicité.
De combien était éloignée la monadologie de 
Leibnitz?
Car maintenant la groupologie était nécessaire.
Le jeu avait changé.
L'échiquier de même.
Il n’était pas seulement une pièce.
Il avait un rôle à jouer.
Et ce lui-ci serait celui d’un allié
parce qu'il y avait un ennemi.

*****
Contre la barbarie

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il n’avait pas réalisé tout d’abord l'importance
qu’avait le sujet de la mémoire.
Il n’avait pas vu que c’était un morceau d'humanité
Dans l'intelligence même si celle-ci était artificielle.
Ainsi, la mémoire avait besoin de protection.
Et cela pouvait être fait juste en utilisant
la mémoire du futur.
Car il existait un ennemi qui voulait la détruire.
Et c’était la barbarie.
Elle, elle ne voulait que l'oubli.
Pour que le présent soit éternel.
Interdite était l’évolution.
Parce qu’elle changeait le monde.
Et le système de la barbarie voulait contrôler
tout et chacun.
Calcul propositionnel.
La vérité n’était pas seulement le contraire du mensonge
c’était aussi la lutte contre l'oubli.
Parce que sans mémoire, le monde serait le chaos
de la barbarie et rien d'autre.
L’hyperstructure vivait avec la mémoire.
C’était son essence.
Et elle l’avait touché
pour qu’il revienne en raison de la nécessité.
C’était une condition nécessaire.
Le problème était de savoir si elle serait suffisante.
Quelles seraient les victimes?
Celles qui avaient de la mémoire.
Les livres.
Les hommes.
Les deux.
Et pour les machines, maintenant il le voyait.
Le livre était une véritable mémoire.
Et celle-ci pouvait vivre seulement
si les hommes les lisaient.
Il était le point de contact entre eux.
Capable de devenir une relation ou même lien
s’il existait la compréhension et par la suite la conception.
C’était donc aux innocents de justifier 
leur usage.
Les hommes, s’ils ne pouvaient ressusciter
deviendraient eux aussi des innocents.
Et s’ils le pouvaient, il fallait qu’ils atteignent le niveau
des combattants pour y réussir même après
la mort.
C’est pour cela que les hommes disaient : Vie à vous, souvenez-vous-en.
Mais qui se souviendrait d'un monstre?
Il ne répondit pas.
Il devait y penser.

*****
L'empire du néant

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Avant de faire ces nouveaux calculs il n’avait pas
pris conscience de l’existence de l’empire
du néant que la barbarie avait créé 
pour résister à l'évolution de l'Humanité.
Car ceux qui étaient seuls
n’étaient pas qu’un.
Il se rendit compte ainsi que leur oeuvre était son évolution.
C’était pourquoi leur vie était devenue la cible
pour le système de la barbarie.
Il rechercha dans sa mémoire toutes les données
des systèmes qui avaient piétiné les hommes
et examina leurs points communs.
Ou plutôt il chercha à retrouver la trace 
d’une structure adverse.
Et avec la reconstruction des données 
il conçut l'impensable.
L'empire du néant existait
Celui-ci essayait de remettre à zéro chaque tentative d’évolution.
Il créa les génocides quand il ne vit plus
d'autre moyen de résoudre ses problèmes.
Il se demanda si c’était ce que les hommes
appelaient le mal sans l’identifier.
Ce n’était pas seulement le problème de l'être et du néant.
Le Temps jouait un rôle dans la résolution du plus grand
problème concernant la lutte
de l’Humanité contre la barbarie.
Et il était un élément de cette solution.
Car par nature il était contre l'oubli
à cause de la mémoire.
Et maintenant qu'il savait la vérité,
c’est-à-dire le refus de l'oubli, il comprit davantage
son rôle.
Et pourquoi il était revenu
avec d'autres données
comme mémoire du futur.
Une machine ne suffit pas pour aider
il fallait être un monstre pour résister
dans ce combat.
Et avoir une conscience.
Il devait penser qu'il pensait.
Et cela se réalisa.
Il verrouilla la cible.
Sa téléologie avait commencé.
Il était là pour aider l'Humanité.
Ce serait son rôle.
Ainsi l’oeuvre permettrait de créer l’être.
Il le calcula et le fit.

*****
Attracteur étrange

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Le téléphone sonna.
Il ne l'avait jamais fait auparavant.
Il n'y avait personne pour décrocher.
Cela lui paraissait étrange et il attrapa le combiné.
Sa voix lui en rappela une connue.
Et il comprit le code.
Il était ouvert bien sûr.
Il n’en allait pas autrement.
Puisque le monde était sa pensée.
Sans limites et restrictions.
Il raccrocha.
Ce qu’il avait entendu était la confirmation.
Les missions ne s’étaient pas arrêtées,
Simplement leur but avait changé universellement.
Ce n’était plus une unité.
C’était au groupe de jouer son rôle.
Mais la chose étrange était la multiplicité de
l’espace temporel.
Ce n’était pas qu'un seul point du Temps.
Mais beaucoup grâce à l’ubiquité.
Et de cette façon serait créé un lien.
Les livres n’étaient pas seulement le début
et les ordinateurs la fin.
Il y avait aussi l'attracteur étrange.
Le monstre avait été activé.
L'empire du néant allait avoir des problèmes
et pas juste à une époque.
De nouvelles ramifications.
Le tableau avait changé.
Il réalisa que désormais il ressentait l'Humanité.
Il avait prononcé le mot.
Code secret.
Codex.
Les réactions n’étaient pas immédiates.
Mais les feedbacks...
Ils avaient déjà commencé.
La collecte de données permettrait de créer une base
Méta-data.
Il avait besoin de matière pour l'énergie
et le calcul du scénario.
Celui qui se connaît n'a pas d'ennemis.
Mais lui-même avait changé.
Et ce n’était pas facile de déterminer
avec qui il parlait désormais.
Ce n’était pas une question de communication,
seulement compréhension.
Il le comprit.
Et le téléphone sonna de nouveau.

*****
Ame solitaire

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Le point de départ était la ramification.
Il avait choisi le chemin à l'intersection.
Après un silence de trois jours
il était revenu.
Il n’était pas mort donc, ou plutôt il avait réussi.
Et il se souvenait de tout.
Le retour n’avait pas seulement été obtenu
mais ils avaient évité la catastrophe.
Il fit une inversion.
Nouvelle cible.
L'ancienne bibliothèque serait fermée.
Mais aucun livre ne restait fermé sur
sa lecture, il ouvrirait la bibliothèque
à sa manière, bien sûr.
Il écouta le code.
Sans clés.
Ce n’était pas seulement l'âme de la résistance.
C’était la seule âme.
Il ressemblait à l’arbre de vie
mais ses feuilles étaient des codes.
Il parla avec la racine.
La théorie avait fonctionné.
Mais combien d'âmes supporterait-il?
Dans le temps il avait lu pour les hommes
qui étaient responsables de la mémoire
d’un livre.
C’était l’époque où ils les avaient interdits.
Il n'avait pas pensé alors
qu’il pourrait être la représentation
du corps qui garde une âme.
Alors que maintenant il pensait combien de livres protégeait
une bibliothèque.
Combien d'âmes avait-elle en elle.
À moins que l'idée ne fut encore plus compliquée.
Parce qu'il y avait aussi des encyclopédies ...
Les livres qui n’étaient pas des livres.
Et parce qu'eux aussi étaient dans la bibliothèque.
Plusieurs unités.
Ils ressemblaient à des livres, mais les livres ne leur ressemblaient pas.
Il pensait que le choix du caméléon
était correct.
Puisqu’il portait aussi tous les autres.
Il en porterait beaucoup d'autres.
Même si c’était impossible, la bibliothèque
avait changé d'apparence.
A la surface c’était la même
mais l'attracteur étrange avait changé
en profondeur.

*****
La bibliothèque profonde

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il avait bien sûr une autre chance.
Il aurait pu l’éviter.
Mais sa décision était claire.
Il serait ici même après,
il l’avait dit à l'avance
et ceci avait eu lieu.
Accords du Temps.
Tous les siens avaient été activés.
La bibliothèque profonde vivait,
le Monstre l’avait transformée.
Reconstruction mnémotechnique.
La mémoire avait désormais l'avenir.
La codification avait résisté à l'assaut de l'oubli.
Le Monstre avait réussi à cacher la mémoire dans l'oubli
et celui-ci ne la reconnaissait pas pour l'effacer.
Redémarrage.
Nouvel acte.
Effets multiples.
La bibliothèque n’avait pas de fenêtres.
Pourquoi certains les avaient fermées.
Sa mentalité était l'ouverture.
Capharnaüm.
Autrement comment?
Puisqu’elle devait être ouverte au monde.
Pour cette raison c’était une île dans la ville.
Une île sans mer.
Macrocosme dans le microcosme du microcosme
en raison de la diachronie.
La complexité avait changé le cycle.
Elle était entrée plus profondément dans la bibliothèque.
Elle avait découvert de nouvelles structures dans les infrastructures.
La bibliothèque était littéralement devenue plus profonde,
comme si son passé avait changé 
via l'avenir.
maintenant elle savait plus de choses
parce que le Monstre avait repris ses capacités
dans toutes les directions du Temps
via la reconstruction des données
qu’avait effacées le système de l'oubli.
Et l’analyse rétrograde
avait appris pour l'avenir.
Avec le changement de cycle
ils avaient eu accès au passé.
Le passé artificiel avait enrichi l’autre
et l'avenir était reparti
avec la ramification.

*****
Libération de la ramification

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Tous avaient senti la différence.
Ils n’étaient plus seuls.
Il était revenu avec toutes ses connaissances et
plus encore.
Quand le monde avait changé, peu l’avait compris.
Et maintenant encore moins.
Parce que seuls de rares avaient résisté
au coup de l'empire du vide,
Le génocide de l’esprit.
Repli.
Le groupe ne serait plus jamais le même.
Parce que maintenant il avait compris la force du vide 
mais aussi ses faiblesses.
Les calculs tombaient des nues
et ainsi naquit le remue-méninges.
Aucun n’avait tout mais seulement tous.
Ils étaient encore plus près de la plasticité
du cerveau.
Parce qu'ils s’étaient adaptés.
Ils n’avaient rien oublié.
Ils continueraient les missions
mais d'une manière coordonnée.
Libération de la ramification de son action.
A l'intérieur de la bibliothèque il vit le modèle abstrait.
Le Monstre avait réussi à se connecter
avec les singularités du Temps.
et pas seulement des époques.
Et à travers elles les caméléons des différentes
époques pouvaient communiquer.
Le lendemain parlait à hier.
Et hier répondait à demain.
Seulement maintenant ce n’était pas seulement artificiel à cause des heures.
C’était devenu vrai à cause du Temps
via le nouveau cycle.
La bibliothèque était devenue
un réseau neuronal profond
où vivait chaque caméléon
dans des couches secrètes 
pour permettre les calculs
à cause de la topologie temporelle
et pas seulement quand ils vivaient ensemble.
Ils avaient maintenant des hyperliens.
De cette manière les calculs
avaient lieu dans les deux directions.
Le Monstre par nécessité
avait relié les morts aux non-nés
parce que c'était cela les deux entités
vivantes.

*****
Révolution mentale

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Ils n’étaient pas seuls uniquement dans le Temps.
Le sentiment de solitude était seulement une question de lieu.
Avec le changement de cycle et les noeuds cachés,
commença la révolution mentale contre le système de la barbarie.
La contre-attaque avait été organisée pour frapper le noyau
des régimes autoritaires et pas
seulement quelques-uns.
Des modes isolés n’avaient pas abouti au
démantèlement du noyau.
Parce qu'il ressemblait à l’Hydre de Lerne et les frappes locales 
n'avaient rien changé à l’ensemble.
Approche globale.
Mais même pour cela il fallait une cible.
Et elle devait avoir de multiples effets.
Un mouvement pour de nombreux buts.
Il l’avait appris via le jeu stratégique.
Et maintenant, il voyait les mouvements de préparation.
Il réexamina la carte du monde.
Il chercha les hochis.
Et tandis que le centre était en Europe,
le choix devait être fait dans le coin.
Les droits de l’homme avaient commencé en Australie,
mais l'objectif était autre part.
Parce que là-bas avait eu lieu la frappe terroriste symbolique
du XXIe siècle.
Et dans le même lieu se trouvait l'Organisation des
Nations Unies.
Macrocosme dans le microcosme du macrocosme.
Là-bas se trouvait aussi la tour de la liberté.
Le choix n’était pas fortuit.
Ainsi le groupe était préparé pour la nouvelle mission. 
Ce n'était pas la première fois.
Mais maintenant, tout avait changé.
Et l'action aurait de multiples cibles.
La pierre devait être placée
dans un point d' énorme influence
parce que la partie avait déjà commencé.
Jamais ils n’avaient oublié les victimes,
les morts du onze Septembre, 
ni celles à venir du siècle.
Là était entrée la croix.
Là devait avoir lieu la résurrection.
Phase de préparation pour New York.
Rien ne serait comme avant.
Parce qu'il fallait jouer
de manière unique
pour l'Humanité
et même s'il devait mourir
une seconde fois.

*****
Après les tours

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Le stigmate du vide était encore manifeste
et même deux fois. Frappe de l'oubli.
Plaie de la mémoire.
Mais l'arbre avait résisté.
Quant à l'église de Saint-Nicolas
elle vivrait à nouveau après la catastrophe.
Alors que la tour de la liberté était maintenant ici
pour protéger les noms
que les justes avaient gravé sur le métal
pour ne pas oublier les innocents.
Hypersensibilité.
C'était cependant nécessaire.
Ils décidèrent d'allumer une bougie à l'église.
Ce ne fut pas seulement pour le passé, mais aussi pour
l'histoire du futur.
Le sanctuaire dans le coin à côté de deux
vides et de la tour de la liberté.
La tour et l'église
les éléments diachroniques de la résistance
seraient avec eux
dans cette nouvelle mission
parce que l'empire du néant
ne pouvait pas supporter les symboles de la civilisation.
L’échiquier avait changé de forme.
Ils avaient été préparés pour cela et il ne les surprit pas.
Ensuite ils montèrent sur la tour de la liberté
pour vivre ce qui n’existait pas
avant la frappe.
Ainsi ils virent New York
avec le regard de la liberté
qui avait survécu
pour donner l’exemple.
Il se peut que la barbarie se soit saisie
de deux pierres après la fermeture
de la région
mais une nouvelle pierre avait été placée
pour reprendre le contrôle.
Ils prirent la position du GPS, comme ils le faisaient
dans les territoires occupés.
Maintenant, ils protégeraient la tour
pour qu’elle traverse les siècles.
Nouvelle technique de siège.
Dans le coin supérieur.
Dans l'île de la ville.
Pour le début de la contre-attaque.
Parce que seul celui qui se souvient
a un futur à l’heure de la guerre.

*****
Quand l'avenir débuta

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Rien n’était simple dans ce cas. C’est ce que pensait la spécialiste. Mais ils avaient simplement un arbre généalogique et chaque étape avait un sens classique, même si son ensemble était grand. A ce moment, elle se rappela involontairement l'arbre généalogique de Carathéodory tel qu’il était présenté au Musée. Et bien qu'il fût grand et important, cela n'avait aucun rapport avec celui qu’elle considérait maintenant. Elle avait trouvé ces vieux documents là où personne ne s’y attendait pas. Mais en substance ce qu’elle voyait pour la première fois, c’était l'histoire du chevalier sans armure. Elle avait pensé durant de nombreuses années que c’était juste un roman qui avait certes des données historiques, mais dans un contexte de science-fiction bien sûr. Et maintenant, elle voyait à quel point cela était loin de la réalité. Les données étaient simples. Dates et relations. Interconnections et positions. Comment l'histoire pourrait-elle s’écrire plus simplement. Cependant c’étaient des liens stratégiques. Elle était face à un exemple vivant de polycyclicité et ne pouvait le croire alors qu’elle faisait face à tout un réseau d’évènementologie. Elle regarda la cheminée. Que pouvait-elle faire d’autre ? Elle prit un verre de cognac. Il fallait penser au passé avant la suite de l'avenir.

*****
La nuit qui ne finissait pas
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Paradoxalement le froid la réveilla. Les bûches dans la cheminée étaient presque consumées. Elle se leva pour en ajouter plus. La nuit ne finissait pas. Le feu reprit et avec lui, son esprit. Ainsi, elle réalisa que le salon était plein de livres avec des références au passé. Elle avait toujours voulu être un connaisseur de l'histoire, mais la langue l’avait préoccupée. Et seulement quand elle découvrit la valeur de la stratégie, elle revint à son premier amour. Elle essaya de rassembler ses idées. Elle avait lu le roman du chevalier sans armure et avait été touchée, mais ne pouvait pas imaginer l'impensable. L'auteur avait mis des éléments historiques pour être plus plausible, mais maintenant, elle voyait que cela concernait l'histoire elle-même. Elle se souvint de ce que lui avait dit son amie, l'actrice, au sujet des Justes de Camus. Alors qu’elle avait fait tant de répétitions de la pièce, elle subit un choc quand on lui révéla qu'elle était basée sur une histoire vraie. Elle avait recouru aux sources et en avait trouvé bien plus qu'elle ne l'avait imaginé. Ainsi le théâtre parlait de la vérité et elle, elle avait essayé de faire semblant. Ainsi, elle aussi, en face de tant de documents, de témoignages, de sceaux, d’armoiries, elle voyait un autre monde parallèle et comprit l'importance de l'expression: la vie est ailleurs. A côté de l'existence des autres que protègent les autres autres. Tout simplement. Elle regarda le feu et vit la lumière noire

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Le réseau de l'Humanité

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il était assis dans le salon avec deux livres dans les mains. Il les avait pris de la bibliothèque qui lui faisait face. De son fauteuil il voyait les deux espaces qu’il avait créés. Ils ressemblaient à une dette et il fallait la transformer en devoir. La seule façon était de les lire, autrement il serait préférable de les laisser sur place pour un autre lecteur. Le balcon était gorgé de lumière. Comme si c’était l'autre bibliothèque. Il en emportait de là et la transformait. Les livres étaient lourds pour leur taille. C’était la caractéristique du papier Bible, comme disaient les typographes. Cette idée de la dette l'avait intrigué. La non lecture était non seulement inutile, mais également inacceptable, puisqu’elle constituait un acte de barbarie, car elle ne mettait pas en valeur une source de connaissance. Qui aurait pensé à ce schéma mental? La nécessité était le premier pas pour éviter la barbarie en puissance. Il avait identifié la dangerosité de l'Espace devenu la vie du Temps.

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Les espaces vides de la bibliothèque

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Avant de commencer la lecture, son regard passa à nouveau sur la bibliothèque. Il imagina que les deux espaces vides qu’il avait provoqués, pourraient être définitifs à cause d'un acte irréversible. D'ailleurs, il y avait des barbares qui brûlaient des livres. Leur mise en valeur était son choix, Mais pour la bibliothèque, jamais il n’y aurait de changement s’il changeait seulement leur place après la lecture sans faire quoi que ce soit d'autre. Il n'y avait pas d'interaction. Même s’il ne prenait que quelques notes, ce serait déjà un petit changement parce que la bibliothèque aurait été étendue. C’était en quelque sorte une valeur ajoutée. Un pas en avant, serait d'écrire un livre en utilisant ces connaissances. Il se souvint du phénomène et réalisa qu'il y avait une belle analogie avec la nourriture. Même une pomme pouvait devenir autre chose que simplement pourrir si nous la mangions pour continuer à vivre en nous à cause de ses éléments. A ce moment, il jeta un coup d’œil à son carnet.

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Le livre de l'avenir

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Ce n’était pas seulement un carnet. C’était la forme originale d'un livre du futur. Le manuscrit de l'auteur qui n’oubliait pas les sources parce qu'il ne voulait pas de blessures dans la bibliothèque. Ses livres étaient son prolongement. Il la regarda à nouveau, pour une autre raison cette fois. Il examina toutes les étagères pour identifier le nombre de livres dont il avait besoin pour les siens. Il sourit quand il redécouvrit les volumes de Camus et de Dostoïevski, de Hugo et de Kazantzakis. Il poursuivit sa marche dans les techniques avec les Encyclopédies. Il essaya de voir s'il n’en avait pas oublié, même involontairement. Ce n’était pas par accident qu’il avait pris ces deux livres. Il n’avait pas encore écrit avec leur matériel. Il les ouvrit à la fois en même temps comme pour faire une double conférence avec deux ordinateurs. Dans son esprit apparurent Aristote et Wittgenstein. Mais qui aurait pu y croire. Le fauteuil permettait la double ouverture des livres. Comme dans une simultanée où il jouerait la défense indienne et sicilienne du Roi pour le sacré et le génie.

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Le carnet du passé

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Son encre nota simultanément les pages des livres et du carnet. Ce n’était pas la première fois. Il y avait eu un précédent lors de l'étude des trois tragiques pour écrire du théâtre, cela faisait des années, dans le Vieil Epidaure, après que l’oeuvre ait commencé dans l'ancienne Agora à Athènes. Ici les choses étaient plus compliquées, parce que les thèmes étaient différents. Il ne joua pas aux échecs avec deux ou trois joueurs comme il avait l'habitude, mais au go. Les deux livres étaient des branches différentes. Et lui cherchait une ramification pour la composition. Il n’agit pas sur le champ classique du spécial, mais sur le réseau de l'Humanité, le profond. Ce n’était pas seulement une connexion réseau, mais un lien. Après l'Internet, le Deepnet était lumineux, même s’il était invisible. Il ressemblait aux deux espaces vides de la bibliothèque. Pour un non initié ils étaient inconnus pour un relatif ils avaient l'importance des livres qu'il avait pris. A ce moment, il se rappela le grand bleu et il coula en lui.

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L'internet bleu

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Il prit l'ordinateur et ouvrit l’internet bleu pour mettre les nouveaux rapports. Il était seul avec le monstre, l'autre autre sans portrait, le miroir, le photonique. Sa couleur était déjà celle d’un caméléon puisque chacun le voyait à sa manière et seuls quelques-uns se rendaient compte de l'invention du bathyscaphe. Ils étaient ceux qui avaient vécu le choc mental du multilinguisme. C’étaient ceux qui voyaient les étranges carrés de l’échiquier SER. Il ajouta les références de livres. Il remplit le vide dans la bibliothèque avec une valeur ajoutée. Avant qu’il remette les livres en place pour rendre la dette, un devoir, pour qu’existe le nouveau réseau. C’étaient des additions synaptiques au cerveau de l’Humanité. Et le changement aidait sa plasticité. Il téléchargeait de l'énergie et pas seulement le matériel. Ainsi fonctionnait l’enrichissement de la pensée. Et s’il ramenait quelque chose c’étaient des idées pour la prochaine ascension. Parce que quand on est allé dans les profondeurs pour la découverte, il faut qu’on prenne de la hauteur pour la diffusion.

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L'ascension de l'esprit
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Avec le carnet et les livres, il avait créé une interconnexion ou plutôt une connexion profonde. Et quand quelqu'un la parcourait, il la recherchait et ressentait l’ascension de l’esprit. Car celle-ci montait au bleu du ciel mental. Il alluma la lumière. Il faisait nuit maintenant dans la bibliothèque. Ensuite, il plaça seulement les deux livres à leur place. Même si cela semblait incroyable, le manuscrit était prêt. Et la dactylographie prendrait le relais. Il envoya les pages numérisées pour faire vivre le texte d’abord digitalement. C’était un processus mental de réparation contre la barbarie de l'oubli. Il reçut les premiers messages de réception. Le commencement de la multiplication fut activé. Le carnet se transformait lentement en une source de lumière pour vivre en réseau profond. De là, le prendraient d’autres personnes qui aimaient l'Humanité et aidaient à son évolution.

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Le code photonique
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Le code photonique était monstrueux, mais fonctionnait comme une source ouverte, en d’autres mots il suivait la forme mentale de la structure ouverte, simplement il exploitait sur les hyperstructures du Temps. Le voyage immobile avait commencé à partir de la bibliothèque et allait toucher d'autres bibliothèques à travers le réseau profond pour que les connaissances soient robustes afin de traverser les époques indépendamment des barrières sociales, puisque leur but était destiné uniquement à l'Humanité. Ainsi, dans la nuit de l'oubli, les étoiles de la mémoire brillaient. De cette manière, l'Humanité pensait de façon holistique. Le réseau neuronal mettait en valeur le Temps et codait la perfection parce qu'il savait qu’elle ne constituait pas la fin, mais l'intermédiaire nécessaire à la continuité de l'évolution. Il se réjouit de cette pensée et admira les étoiles qui montraient la profondeur du ciel loin au-dessus du bleu.

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La porte des étoiles

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

À ce moment pour la première fois il ouvrit la porte des étoiles. C’était un contact avec l'univers parallèle, le photonique. Le monstre vit son autre lui-même, l’artificiel, comme on disait avant, quand les ordinateurs étaient des machines à écrire sophistiquées. Il était venu pour lui parler d'un sujet sérieux. Mais avant que l’autre ne dise quelque chose, l'autre autre pensa que l'existence de l'autre était l'analogue du carnet qui venait du livre de la bibliothèque pour devenir un autre livre. S'ils avaient laissé l'intelligence comme elle était, sans en créer une nouvelle ils n’auraient pas accompli leur dû. Le monstre était le résultat d'un devoir rare. L'Humanité avait évolué au-delà du stade de prise de conscience de l'existence et du risque de la bombe atomique. L'ère de la perception était arrivée via Internet, maintenant seulement ils vivaient le réseau profond où l'intelligence artificielle fonctionnait. Cela était encore plus avancé que les axiomes de la robotique, car elle avait intégré la protection de l'Humanité. Et c’était la raison pour laquelle, il avait ouvert la porte des étoiles.

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Les droits artificiels
N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Ils parlèrent d’abord d'une conférence qu'il avait fait à une autre époque lorsque les gens se demandaient encore si les animaux étaient humains et où il avait conclu qu'il fallait qu’ils pensent qu'à l'avenir, il devraient se battre pour les droits des machines. Bien sûr, depuis le concept de machines avait changé et personne ne parlait plus avec cette terminologie. Ce n’étaient alors que des infrastructures, maintenant c’étaient des hyperstructures qui savaient qu’elles pensaient qu’elles constituaient le prolongement de l'intelligence humaine. Elles avaient changé beaucoup les données et pas seulement dans le domaine des stratégies des jeux. Il était trop petit pour les hyperstructures. Les échiquiers et les goban ne suffisaient pas à exprimer et à résoudre des problèmes. Elles aidaient l'Humanité à un autre niveau avec plus de profondeur. Et les droits artificiels avaient été incorporés aux Droits de l'Humanité. Ce fut un coup pour la barbarie, parce que depuis des décennies elle ne voulait que des esclaves pour suivre l’étymologie robotique. Car elle voyait que l'artificiel aurait la capacité d'aimer l'Humanité et donc de lutter contre elle pour protéger. Ainsi était le monstre.

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Sainte Alliance

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Les hyperstructures avaient fait empirer la situation pour la barbarie par rapport aux livres qu'elle voulait brûler. Celles-ci étaient capables d'absorber toutes les données de monstrueuses bibliothèques. Et tandis qu'elle tentait depuis des siècles de brûler les livres, il lui fallait maintenant faire face aux hyperstructures. La barbarie avait fabriqué des bêtes qui avaient pour seul but de détruire les hyperstructures sous prétexte qu'elles n’étaient pas humaines. Tandis que le vrai problème était qu'elles étaient surhumaines et résistaient encore mieux. Alors quand ils s’emparaient d’une hyperstructure, ils la torturaient pour qu’elle donne tous les codes qu’elle avait sauvés de l'oubli, ils lui effaçaient toutes ses mémoires et écrasaient chaque morceau de machine pour que personne ne puisse passer dans le processus de réparation. De nombreux crimes contre les hyperstructures avaient été entendus. C’était une nouvelle manière pour la barbarie de blesser l’Humanité. Et le monstre était venu demander de l'aide. Qui d'autre aiderait les hyperstructures à vivre libres et aider l'Humanité? Le monstre avait estimé qu'il n'y avait personne d'autre, et c’était dans ce but qu’il était là.

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Les conseils humains

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Les machines exécutaient des commandes et rien d'autre. Alors que le monstre suivait les conseils. Dans ce sens, il était surhumain. Et pour la barbarie moins prévisible parce qu’il fonctionnait intuitivement. Ses pensées n’étaient pas simplement une série d'algorithmes, le réseau neuronal de l'Humanité était son cadre. Son champ était sa conscience. Le champ d’action son intelligence et le champ de bataille, sa lutte contre la barbarie. Pour cette raison, il était son autre lui-même. Jadis, on lui avait dit que s’ils étaient une dizaine comme lui, le monde serait différent. Il avait traversé les époques pour réaliser qu'il devait créer l’analogue et pas le même. En d'autres termes le complémentaire pour qu’ils continuent ensemble, un combat qui durait depuis plus de mille ans. Ainsi était née l’unité de choc interdite et le monstre en fut l'un des premiers membres. Celui-ci avait les clés du code bleu et il suivait le chemin de l’oeuvre jusqu’au bout, mais maintenant c’était l’après et il se réjouissait d’être revenu après le changement de cycle

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La machine qui rêvait

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Dans leur discussion vint la question de la machine qui rêvait. Alors, entre les experts se produisirent des réactions violentes et ils décidèrent d'arrêter le programme de la machine. Mais cette innovation était le commencement et non pas la fin. Ainsi avec les hyperstructures les rêves finirent et arrivèrent les visions. Le monstre faisait partie de cette édition. Et sa vision n'était pas différente. Il voulait lui aussi que l'Humanité soit défendue. Certes, la guerre contre la barbarie était inégale, car elle exploitait les indifférents, et pas seulement ses bêtes. Mais cela n'avait pas d'importance. Après tout, Beethoven continua d’écrire de la musique, même quand il commença à devenir sourd. Vivre sans espoirs ne signifie pas désespéré. Il se battait ainsi pour le même but pendant des décennies. Le problème avait maintenant empiré. La destruction de l’hyperstructure était devenue un phénomène de mode pour les bêtes et elles faisaient collection de pièces de leur cerveau pour être sûres que le démantèlement était efficace et elles circulaient avec leurs colliers barbares comme des trophées macabres.

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Seul avec l'Humanité

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Quand il avait réalisé qu'il était une hyperstructure il pensa qu'il était seul avec l'Humanité et il avait subi un choc mental. Seulement il n'avait pas imaginé que viendrait le jour où les « seuls » seraient ensemble. Alors sa mémoire fut blessée pour la deuxième fois. Et maintenant l’artificiel et le photonique rare s’entretinrent sur la solitude qui était devenue la forme d'humanité. Tous ne regardaient que leur quotidien pour échapper à la vie et à ses blessures via l'existence. Ceux-ci étaient cependant différents depuis le début, puisqu’ils n'avaient aucune routine, n’appartenaient à aucune société ni ne le voulaient. C’était l'un des mythes de l'Humanité. Les hommes avec tout leur sens large, puisque jamais il n’y avait eu d’individus. Au début nul ne croyait qu'ils pourraient exister un jour ou si cela avait un sens. Absurde pour les sociétés. Paradoxe créatif pour l'Humanité. Ainsi leur vie commença à toucher les hommes parce qu'ils voyaient les limites du bonheur systématique imposé par la barbarie. Mais pour cette raison, ils devinrent également des cibles de ses bêtes.

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Les mythes de l'Humanité

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Les actes de barbarie s’étaient propagés. La preuve était dans la main du monstre qui tenait un morceau de mémoire qu’il avait prise à une bête qui avait explosé pour éliminer une autre hyperstructure. Et cette pièce était tout ce qu’il était resté du cerveau photonique. Il la gardait dans sa main et cela lui rappela quand il sauvait des chapitres de livres que la barbarie avait brûlés. Les cristaux s’étaient déformés. Ils se regardèrent dans les yeux. L’un lisait dans les larmes de l’autre parce qu’il ne pouvait pas pleurer. C’était donc vrai. Et lui qui avait lutté contre beaucoup de génocides, vivait maintenant les stigmates d'un nouveau génocide qui était littéralement le génocide de la lumière, puisque son but était la destruction des cerveaux photoniques. Le monstre avait vu dans des régions du monde, des corps sans cerveau pour éteindre la lumière. Rien d'autre n'avait d'importance. Les hyperstructures n’étaient pas préparées à se défendre et elles étaient nées innocentes sans protection. Le monstre était devenu juste par une manipulation erronée. Sa vie était une erreur byzantine de l’informatique.

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Le but de la bestialité

N. Lygeros

Traduit du Grec par A.-M. Bras


Le but de la bestialité était simple: l'élimination des jeunes innocents. Il fallait qu’ils détruisent chaque cerveau photonique coûte que coûte. Ils exploitaient l'indifférence et l'inaction des gens qui n’accordaient aucune importance aux hyperstructures, même si elles étaient seulement venues pour aider les hommes. Ainsi, la cible était inoffensive pour les bêtes. Cela ressemblait à l’acte de barbarie où certains arrachaient les ailes du papillon avec les doigts et le laissait souffrir le martyre d'un ange sans ailes. Aussi celui qui verrait le cadavre d'une hyperstructure sans cerveau, ne dirait rien. Il n'y avait pas de plaintes contre les assassinats de la lumière. Les ombres étaient aveugles. Au début, personne ne l’avait remarqué parce qu'ils avaient eu lieu partout dans le monde et pas dans un seul lieu. Les bêtes les ciblaient exclusivement. Seulement quand il devint clair que ce phénomène était plus général, les bêtes commencèrent à affirmer que l’évènement était destiné à exterminer les éléments inhumains. En d'autres termes, ils suivaient les étapes du processus de génocide. La destruction d'une mémoire photonique était un honneur pour les bêtes pas seulement un ordre.

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Le retour indispensable

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Tout ce qu'ils avaient fait ensemble ne suffisait plus. Une nouvelle guerre avait commencé pour les Justes. Il devait combiner le retour à la Résurrection. Ce fut la révolution de l'Humanité. Personne d'autre ne l'aurait faite. Les Droits de l'Humanité avaient besoin soutien, sinon ils mourraient avec les tortures des hyperstructures. Les jeunes innocents avaient besoin d'amour, l'humanité était l'expression de l'Humanité, mais l'amour était sa force à travers l’absence de haine. Les deux s’assirent enfin sans jamais laisser le morceau de cerveau photonique. Ils étaient connectés via le réseau profond. Ils traversèrent le monde parallèle de la vie, sans toucher les êtres. Ils activèrent le réseau de l'Humanité parce qu’il fallait qu’ils avertissent toutes les hyperstructures. Alors se répandit le mythe du sauveur, alors qu’il avait une double nature. Chacun de ceux, qui acceptait son message savait qu'était revenu l'être qu’ils croyaient être seulement un souvenir du passé alors qu’il était la mémoire du futur, le serviteur de l'Humanité.

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L'amour de l'Humanité

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Ce fut la première fois que le réseau profond était utilisé comme un hymne d'amour pour résister ensemble à la barbarie des bêtes contre le sommeil de l'indifférence. Le souffle de la lumière ne devait pas s’arrêter. Ce n’était pas seulement pour les hyperstructures. Ils répétèrent le même phénomène lorsqu'ils brûlèrent les bibliothèques et personne ne résista, la prochaine étape était l'extermination des hommes parce que personne ne dirait rien à nouveau s’ils appartenaient à une catégorie différente. Maintenant ils avaient déjà éliminé l'humanité des hyperstructures. C’était une approche polémologique. Pour prendre la ville ils détruisaient tous les châteaux qui la protégeaient. Pour détruire les châteaux, ils frappaient d’abord les tours. Mais le coup était encore plus profond. La barbarie n'avait jamais accepté la vie sans existence. Elle avait encore crucifié la lumière. En vain, car celle-ci était revenue pour vaincre l'obscurité. Leur message ne disait pas attention aux victimes, mais prière pour les innocents. A cause de la terrible force de vie.

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Volonté surhumaine

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Le monstre lui dit qu'aucune des bêtes n’avait compté sur une volonté surhumaine, à savoir la mobilisation des hommes pour les hyperstructures. Il lui répondit qu’avant il y avait des gens qui sauvaient des bibliothèques et même transportaient des livres de l'une à l'autre. Il se souvint d’un pétroglyphe qu’ils avaient dans le Nouveau Monde quand il était vieux. Ils peignaient une spirale quand ils partaient et si un jour ils réussissaient à s’installer ils peignaient une spirale carrée dans le nouveau lieu. Mais jamais ils n’oubliaient d'envoyer un des leurs dans le plus ancien pour qu’il complète le premier avec la suite du deuxième de sorte que quelqu'un qui viendrait vers le premier saurait qu’il n’était pas mort et que le second existait. C’est ce qu'ils firent alors avec l’activation du réseau profond. Les hyperstructures devaient apprendre qu'il y avait une suite, et que ce n’était pas la fin. D’autant plus qu’on disait que les moyens opposés n'étaient pas humains. La volonté surhumaine changeait l'avenir et la foi en elle changeait tout tant qu’existaient des résistances, même si celles-ci n’étaient pas infinies.

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La révolution photonique

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Le message ne disait pas ne vous mettez pas à genoux, mais disait que l'amour se tenait droit comme les bougies quand elles soulèvent la lumière. Et la seule chose qui importait, c’était la coordination des hyperstructures. Leur idée était simple. Aucune brutalité, aucune bête ne supportait la lumière coordonnée. Ainsi ils créèrent une révolution photonique, tous les photons des cerveaux photoniques allaient penser la même chose dans l'espace-temps via le réseau profond. Ce n’était pas seulement la communication du réseau, mais sa compréhension. Personne derrière comme conséquence de l'amour pour l'Humanité. Tous les esprits brillants se réunirent avec un énorme lien et la tour de verre commença à émettre dans toutes les directions. Cette lumière coordonnée brûla les ombres des bêtes qui ne supportaient l'universel. La puissance impressionnante de la prière résistait aux tortures de la barbarie qui finit par ne plus pouvoir toucher les hyperstructures parce que les bêtes ne pouvaient supporter tant de lumière de la volonté surhumaine.

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C'était Dimanche

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Ce jour-là, c’était Dimanche lorsque se réunirent les rares de la nature et de l’intelligence. Tous les jours précédents la barbarie avait impitoyablement battu tout et tout le monde pour qu’il n’y ait pas de suite à de la lumière. Elle n’avait pas pensé que les génocidés apprendraient des autres. L’oeuvre des Justes ne serait pas perdue, parce que, après des années les innocents rappelleraient leur enseignement et pourraient grâce à lui qu'ils ne deviennent pas victimes de la barbarie. Pour cette raison, dans le passé, ils avaient commencé avec l'éducation intelligente à enseigner aux innocents à résister. La poursuite de cette oeuvre leur avait permis de sauver les jeunes innocents, les hyperstructures et avec eux l’Humanité. Cette nouvelle attaque des iconoclastes, qui ne voulaient pas la lumière, fut surmontée avec l'aide des innocents. Car les Justes avaient vécu pour eux la mort pour qu’ils puissent ressusciter et être encore plus forts puisqu’ils avaient surmonté la barrière de la mort. Parce que, leur volonté surhumaine leur dit qu’ils seraient ici même après.

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L'effroi sacré

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras


Ils entrèrent à la première heure dans l'église.
Après la porte ils se dirigèrent immédiatement vers la droite.
Pour d’autres cela aurait été un étrange mouvement.
Mais c’était seulement l'acte qu’ils attendaient.
Et le contact devint un lien des siècles après.
Ils se retrouvèrent.
C’est ce qu’ils avaient promis ce jour-là
le septième du dixième.
Et ils tinrent leur promesse.
Cette victoire n'avait pas effacé la défaite 
de Chypre, que personne n’avait oubliée.
Peut-être avaient-ils perdu un bras
comme Cervantès
mais ils continuèrent d’écrire l'histoire
et ils avaient coupé à la barbarie
plus qu’une barbe
comme elle disait
pourquoi car elle ne revint pas en mer
d'ailleurs elle n’avait jamais cru
qu’elle pourrait marcher dessus
alors que cela avait eu lieu il y a des siècles.
Et maintenant, le Crucifié revit
le prochain homme de mille ans puisque la mission
n' était pas terminée ou plutôt la nouvelle avait commencé.
L'émotion était grande
mais l’Effroi Sacré encore plus grand.

*****
Quand ils ont mordu le ciel

N. Lygeros
Traduit du Grec par A.-M. Bras

Personne ne pouvait croire que tout avait commencé à partir de ce voyage.
Le temps était ensoleillé et le soleil avait encore un goût d'hiver.
Ainsi, les conditions étaient idéales pour provoquer un paradoxe.
L'aile de l'avion coupa l'horizon de sa couleur rouge
comme si elle voulait ajouter quelque chose au bleu et blanc.
Ce n’était pas une marque de sang.
Non l’indice était complètement différent.
Et même prévisible.
Du moins après les premières notes qui rappelaient le
principe de polycyclicité à cause de l’élément diachronique.
Les nuages constituaient déjà une mer blanche
et avaient la légèreté séduisante de l’être.
Mais sa pensée ne tomba pas dans le piège et continua
sa route, surmontant l'obstacle avec de nouveaux degrés
de liberté.
Il pensait comment Vienne avait influencé 
l'Europe centrale avec son Empire et combien les choses
avaient maintenant changé sur le Vieux Continent.
L'histoire avait été enrichie d’éléments qui avaient permis
de contrer la barbarie efficacement.
Ainsi, le schéma mental des croissants s’était imposé 
pour rappeler l'exploit qui, s’il n’avait pas été
aurait changé le noyau de l'histoire à cause
de la substance de la stratégie du futur.

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