dimanche 13 novembre 2011

C'est dimanche - Je vous invite à Sorrento (Italie)


C'est dimanche : mon tapis volant vous conduit à SORRENTO (Italie) !



Sorrento, située sur la côte nord de la péninsule sorrentine, dans la province de Naples, dans le sud du Golfe de Naples, "Capo di Sorrento" - promontoire au-dessus de la mer.

Le nom de Sorrento serait lié aux mythiques Sirènes, mi-femmes mi-poissons, qui tentèrent d'ensorceler Ulysse, ainsi que les navigateurs qui les rencontraient durant leurs voyages. La ville, probablement d'origine grecque, fut d'abord soumise aux Syracusains, puis aux Samnites et, enfin, aux Romains qui en firent un de leurs lieux privilégiés de villégiature, à la même enseigne que les îles d'Ischia et de Capri.

 Les vestiges de la Sorrentum romaine sont d'ailleurs nombreux: la Villa d'Agrippa Postumo, la Villa de la Pointe de Sorrento et celle de la Pointe de Massa. Aux alentours du IXème siècle, elle échappa à la domination de Bénévent grâce à l'arrivée des Sarrasins et, comme nous l'enseigne la tradition, grâce à l'aide que lui fournit Saint-Antonin, aujourd'hui Patron de la ville. Au cours des années qui suivirent, la ville fut la proie de sièges continuels et de luttes intestines.

La reprise de l'activité marchande et, par conséquent, d'une certaine croissance économique de la ville, déjà considérée comme une importante station balnéaire, ne vint qu'au XVlllème siècle, avec le règne de Charles de Bourbon, après que la ville, dès 1558, connut bien des épisodes difficiles : actes de piraterie, invasions, épidémies.

Sorrento, aujourd'hui, conserve du point de vue urbain le même aspect que celui qui était autrefois le sien ; des deux portes donnant sur la mer subsiste celle de Marina Grande.

L'agglomération s'étend sur l'étagement qui se trouve en à-pic au-dessus de la mer. Il est cependant très facile d'y accéder par de ravissantes petites routes et par de longs escaliers.


L'agglomération se trouve sur l'étagement ...


Image prise depuis un long escalier appuyé aux remparts ...

promenade dans la ville


Campanile de la cathédrale.


Ce qui est remarquable de ce campanile est sa base de style roman, construite pense-t-on aux environs du XIème siècle, avec des troncs de colonnes de différents types et des chapiteaux tantôt classiques, tantôt byzantins, avec une base de statues et toute sorte de fragments de marbre. Dans les deux arcades fortement surélevées et dans les colonnes posées dans les coins, on note une forte influence byzantine.  La partie supérieure du campanile revêtit sa forme actuelle autour du XVIème siècle.



La cathédrale. Arianna et Ilenia


En style roman, elle remonte au XVème siècle; de la même époque date le portail latéral (1474) style Renaissance. L’église abrite entre autre des toiles d’artistes de l’école napolitaine du XVIIIème siècle, le trône de l’archevêque en marbres de choix (1573) et un choeur en bois marqueté, oeuvre des artisans sorrentins du début du XXème siècle. On peut admirer à l’intérieur, des oeuvres, toujours réalisées selon la technique de la marqueterie, comme des tableaux de la “Via Crucis” ou les tambours de l’entrée principale et de l’entrée latérale, oeuvres récentes de jeunes maîtres marqueteurs.



Plafond peint par les artistes Oronzo  Malinconico
et Giacomo del Po

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ET POUR LE PETITE HISTOIRE : PULCINELLA ET TARANTELLA
                                  


« PULCINELLA » POLICHINELLE

Polichinelle est né dans la région napolitaine. Ses origines remonteraient à l’époque romaine lorsque l’on jouait des farces, appelées Attelanes, du nom de Attella, antique cité napolitaine. Macchus ou Kikirrus, bouffons impertinents et sots seraient les ancêtres de « Pulciniella » ; une autre version évoque un certain Paolo Cinella on Puccio d’Aniello, natif d’Acerra  près de Naples (1500).

Polichinelle (pulcinella, policinella ou pulciniella) serait un valet d’origine paysanne, rusé et grossier, simple et malgracieux, spirituel et gourmand.  Vêtu de blanc, il est caractérisé par son fameux masque, nez en bec de corbin, bosse et gros ventre. il parle en imitant le cri des oiseaux.

Mais surtout, Polichinelle incarne le peuple napolitain , l’homme le plus simple, celui qui, sur l’échelle sociale, occupe la dernière place ; bien conscient de tous ses problèmes, il garde toujours malgré tout, le sourire.
Il représente l’âme du peuple et ses instincts primitifs. Riche ou pauvre, il s’adapte à tous les métiers, de fidèle serviteur à boulanger, aubergiste , fermier , voleur, vendeur de décoctions miraculeuses. Il peut être arrogant ou lâche, et aime se moquer des puissants.
 C’est avec sa proverbiale fourberie qu’il parvient à résoudre les problèmes les plus variés qui se présentent à lui, favorisant toujours les plus démunis faces aux puissants.
Une autre caractéristique qui le distingue : son incapacité à se taire. D’où l’expression « secret de polichinelle »

TARENTELLA                                     

A Sorrento, on danse la « Tarantella »*et l'on chante les plus fameuses chansons du répertoire napolitain : Funiculi’ funiculà, O sole mio, Torna surrriento etc…

* La Tarantella est présente dans une grande partie de l’Italie, particulièrement dans le sud, mais c'est à Naples qu'elle est née. Son nom "Tarantella" est celui d'une grosse araignée noire (Tarentule), dont la piqûre, peu venimeuse pour les humains, leur communiquait néanmoins la "danse de saint guy" ; autre version, plus plausible : danse que faisaient les paysans pour éviter les morsures de celle-ci durant les récoltes dans les champs.

 Au moyen âge, en période d’obscurantisme, cette danse émerge du peuple afin de remplacer les divinités païennes de la « magna grecia » (grande Grèce). On y fête un dieu qui pardonne et guérit les piqures infligées au « Tanrantato ».

L’histoire de la Tarantella est une histoire de répression, celle de la culture populaire, paysanne, archaïque, liée aux fables et aux rites de la terre et des astres.

 Pendant le Concile de Trente (1542), la musique perçue comme un élément démoniaque, est interdite. Cependant la Tarantella persiste tout de même dans les villages et forêts les plus retirés. Elle guérit ... ou mène à la tentation. Les musiciens populaires continuent de jouer durant des heures  avec  tambours, flûtes et lyre, ses mélodies sensuelles, sur les places des villages, avec ou sans la présence d’un « tarantato ». Au fil du temps, ces danses collectives ou de couple se transforment. On les retrouve sur les places de village, dans les processions. Elles deviennent poétiques et l’amoureux les chante sous la fenêtre de sa belle. Avec l’arrivée des musiques noires américaine, la tarantella ajoute de nouveaux instruments plus rythmiques. Mais dans certaines campagnes du sud de l’Italie survivent encore la musique d'antan ainsi que ses danses, témoignages des croyances originelles.

SANS OUBLIER LE BEL CANTO, BIEN SÛR 

Il manquait l'hommage au bel canto italien et surtout la frémissante évocation amoureuse sous le ciel de Sorrento !

http://www.youtube.com/watch?v=pyryl3j0F1Q&feature=related

"Torna a Surriento" par un des ténors qui eut droit, en son temps, à mon admiration inconditionnelle et béate : Mario Lanza

Vous trouverez tous les ingrédients "romantico" dans cette vidéo : la mer, la lune, le firmament étoilé, les petits coeurs-coeurs , les images féériques d'un site enchanteur ...on devine le bel italien la main sur le coeur, yeux de velours et regard de braise, bref, tout tout tout ... même si ce n'est pas toujours du meilleur goût, mais ...n'y regardons pas de si près et puis qu'importe la façon ...

Traduction (italien > français) - (j'ai mis quand même mon grain de sel pour la traduction !)

Regarde la mer comme elle est belle!
et le sentiment qu'elle inspire
à ceux qui la regardent
est celui d'un rêve éveillé

Vois, vois ces jardins ;
merci à ces fleurs d'oranger
pour le parfum délicat
qui s'échappe de leur coeur ...

Tu dis pourtant : «Je pars, adieu!"
Tu quittes ce cœur ...
la terre de l'amour ...
Pourrais-tu ne pas revenir?

Ne me quitte pas,
Ne me plonge pas dans cette agonie !
Reviens à Sorrento
pour me rendre la vie!

Vois la mer de Sorrento,
et les trésors de ses fonds :
Qui a voyagé partout dans le monde
n'a pu en trouver de pareils.

Regarde autour de toi ces sirènes
leurs regards font battre le coeur
Et n'aimes-tu pas ...
leurs baisers.

Et tu dis: «Je pars, adieu!"
tu quittes ce cœur ...
la terre de l'amour ...
Pourrais-tu ne pas revenir?

Ne me quitte pas,
Ne me plonge pas dans l'agonie !
Reviens à Sorrento
Pour me rendre la vie!



ENFIN                       

Une idée cadeau pas chère, pas chère,  pour un souvenir ... périssable mais coloré


Un paquet de pasta multicolore
 - on vous jure, en vous les vendant, qu'il n'y a que des colorants naturels ! -

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