mercredi 27 avril 2011

ETNA



Nul jaillissement incandescent
mais une épaisse fumée
qui s'étend, enveloppe tout ;
les contours s'estompent,
disparaissent ;
fantasmagorie
d'un paysage onirique
où la montagne est engloutie
proie d'un géant formidable !
Nous voici errants sur la terre
noire comme l'enfer,
d'un monde dévasté,
où seuls subsistent,
les résidus grisâtres
d'anciennes éruptions :
tu m'as donné un frisson
de mort, Etna !


Mais voici qu'un lambeau de ciel,  aussi bleu
 que celui d'un beau jour d'été,
apparaît ;
et la vie aussitôt renaît ;
oubliées les tristes pensées
adieu au sinistre fantôme
là-bas dans la vallée
déjà les jardins fleurissent :
j'y cours, je veux les voir,
remplir mes yeux de leur beauté
oublier un instant
 que je suis mortelle !




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