vendredi 21 janvier 2011

24 AVRIL 1915



24 avril 1915

Père de mon père, je ne sais rien de toi,
ni de ton visage, ni de ton coeur, ni de ta voix.
Tu es mort là-bas, sur cette terre qui t'a vu naître
et ne saurai jamais, ni pourquoi, ni comment,
seulement que ce fut une tragédie,
comme pour tous ceux dont on ne sait rien,
dont la place reste vide, sans un portrait, sans un objet,
 sans même une ligne écrite ...
Mais je sais aussi, ayant vu vivre 
et mourir mon père,
que les graines de l'avenir que tu as semées
ont produit des fruits dont tu serais fier.
C'est toujours un peu de toi qui survit
dans le regard, la voix, le coeur de mes enfants.
Et moi, je suis là aujourd'hui
pour te dire avec un poème
que j'honore ta mémoire
et surtout que je t'aime.

Dzovinar

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